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Rondeaux

Aux origines du rondeau

En Gascogne, le terme rondeau (rondèu, arrondèu, rond, saut), qui a succédé à l'appellation plus ancienne de branlo, désigne une pratique chorégraphique apparentée aux branles de la Renaissance (et plus anciennement aux caroles - rondes chantées - du Moyen-Âge), pratique dont toutes les régions de France ont connu l'usage (XVème, XVIème siècles).

Regroupant hommes et femmes, en chaînes ouvertes dessinant des cercles dans le sens des aiguilles, accompagné " à la voix " par les danseurs eux-mêmes ou/et aux instruments, le rondeau était un des moments forts de la sociabilité rurale gasconne. Il était en outre, pour celle-ci, l'occasion d'affirmer sa cohésion et sa singularité. La fin de la société traditionnelle a entraîné son déclin, puis sa disparition en tant qu'usage régulier. Il a toutefois, en quelques lieux plus enclavés, vécu jusqu'au conflit de 1914-18, le franchissant même (Landes, Savès, Haut-Agenais) pour perdurer jusqu'aux années 1930.
Les auteurs gascons des XVème, XVIème et XVIIème s. ont souvent fait allusion à la danse en rond, en lui attribuant son appellation d'époque - le branlo -, ce qui, toutefois, ne nous permet pas d'en conclure avec certitude qu'il s'agissait-là de la forme ancienne du rondeau, tel qu'il sera décrit plus tard sous ce terme - fin du XIXème s.-, par des folkloristes tels que J.F. Bladé ou F. Arnaudin. Bien que sommaires (Bladè), ou difficiles à déchiffrer quant à la technique de certains pas décrits plus en détail (Arnaudin), les descriptions que nous livrent ces deux chercheurs n'en constituent pas moins les premiers documents permettant une réelle lisibilité de la danse.

Le rondeau aujourd'hui

Aujourd'hui, à la faveur de la réapparition de la pratique de la danse traditionnelle (troisième tiers du XXème s.), dans le cadre d'un courant qui dépasse très largement l'aire culturelle gasconne (en ce début du XXIème s., une bonne part de l'Europe occidentale), le rondeau fait l'objet de nombreuses sessions d'apprentissage (cours réguliers, stages). Il est également très présent dans les répertoires des " bals traditionnels ", les musiciens et les chanteurs ayant, de leur côté, largement puisé dans le répertoire des mélodies et des chansons collectées, tout comme ils ont composé des mélodies nouvelles.

Le style "rondeau"

Si, à l'intérieur de chaque pays de rondeau, apparaissent une ou plusieurs structures rythmiques spécifiques régissant les pas, il règne sur l'ensemble du domaine une réelle homogénéité de style, laquelle tire son caractère propre d'un mouvement gestuel qui dégage une impression de " verticalité suspendue ". Bien que dansés selon un tempo plus rapide que les branlos de la Vallée d'Ossau, le mouvement des rondeaux - leur gestuelle - fait appel aux mêmes principes moteurs : propulsions effectuées par la jambe porteuse au moment de s'engager dans l'espace puis à intervalles réguliers pour redynamiser le mouvement, " plié d'amorti " ensuite, se transformant en appuis en suspension, assurés sur l'avant-pied. Tant au niveau de la gestuelle qu'à celui de l'organisation rythmique des pas, cette similitude entre les rondeaux et les branles d'Ossau, invite à se poser la question d'une parenté possible, à l'époque où la chaîne ouverte était le dispositif communément utilisé sur l'ensemble du domaine.
 

Rondeaux

Des pays de rondeaux


 

Musiques à danser
Musicalement, le répertoire des mélodies de rondeau est loin d'être aussi homogène. L'échange des airs, les créations individuelles des musiciens ont provoqué un brassage qui interdit, sauf exceptions, d'affirmer que telle mélodie concernait tel lieu, et partant telle façon de danser. Ce qui n'est pas sans soulever des difficultés, tant pour les danseurs que pour les musiciens dans la pratique actuelle des rondeaux. Les instruments utilisés, quant à eux, à l'instar des " pays " de danse, ont été d'une localisation plus aisée, au moins pour certains d'entre eux : la boha(cornemuse à anches simples), la vielle à roue (Rondèu 1), le violon (Rondèu 2), le fifre (Rondèu). Sans omettre l'accompagnement à la voix par les danseurs eux-mêmes (Au prat de la ròca), pratique qui a concerné l'ensemble des pays de rondeau, laquelle, contrairement à une idée reçue, pouvait très bien être utilisée en complément du soutien instrumental, et non le précéder dans le temps.

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Les collectes

Ce n'est que très récemment - deuxième moitié du XXème s. - que le rondeau fera l'objet d'enquêtes de terrain, conduites d'abord par des chercheurs en danse (J.M. Guilcher, Y. Guilcher, F. Lancelot, plus tardivement Ch. Cuesta), puis par des associations locales à vocation ethnographique (A.C.P.A., A.C.P.L., La Civada, Conservatoire Occitan, Menestrèrs Gascons, Association des Quatre Cantons du Haut-Agenais, Lou Peyroutou (F.O.L. des Hautes-Pyrénées,... Bien que menées après que le rondeau a disparu de l'usage ordinaire, ces enquêtes ont fait apparaître une véritable géographie de la danse, avec des " pays " aux contours restés indistincts, mais à l'intérieur desquels régnait une réelle homogénéité, tant dans la disposition des danseurs dans l'espace qu'au niveau des " structures rythmiques " qui organisaient le déroulement des appuis.

Détails

 

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